Si non e vero

Si non e vero

Le dirigeant italien Salvini insulte le gouvernement français

L’Italie est un pays plat et sablonneux recouvert de sauce bolognaise dont le gouvernement a été étrangement confié à une belle bande de clochards biberonnés au chianti qui insultent la France et son implacable Gouvernement avec une régularité d’horloge atomique. Lassé de se prendre des pizzas quatre fromages dans la figure, le Gouvernement a donc décidé de rappeler son ambassadeur à Rome, lequel étant alors en RTT à Deauville n’a eu qu’à monter sur sa trottinette pour rentrer à Paris. Profitant ainsi de ce qu’une chambre spacieuse s’était opportunément libérée au Palais Farnèse, j’ai annoncé au personnel médusé de l’ambassade mon arrivée pour un séjour de forte intensité au service de l’indispensable réconciliation transalpine.

Connaissant la forte popularité du gilet jaune parmi les élites mafieuses et gouvernantes du pays, j’ai tenu à revêtir cet accessoire de mode incontournable en allant me baigner dans la fontaine de Trevi et j’ai d’abord été triomphalement reçu par le secrétaire du commissariat de police qui m’a obligeamment prêté une cellule appropriée pour une sieste réparatrice. Je fus ensuite reconduit sous escorte policière digne de mon rang à l’ambassade, ce qui ne laissa pas de m’inspirer de la reconnaissance pour ce grand peuple romain admirateur des rebellions françaises.

Mon projet, en effectuant cette visite de politesse et d’amitié au pays du spaghetti, était de montrer combien la France faisait grand cas de l’Italie, de son sous-développement endémique et de proposer l’aide désintéressée de notre pays aux lents efforts de cette nation anciennement glorieuse pour sortir de son abrutissement séculaire. Ainsi ais-je mis en place deux programmes innovants qui furent accueillis avec un enthousiasme mesuré mais que je suis bien décidé à mener à bien pour le bien fécond des populations miséreuses de la péninsule. Le premier programme consiste à apprendre aux italiens l’art perdu de construire des ponts qui tiennent debout même en cas de fort trafic d’une camionnette chargée de tomates et de deux Fiat 500. Je montrais combien la France avait su, des siècles durant, maintenir en état le pont du Gard, fier héritage d’un empire romain aujourd’hui fort décrépi. Je montrais le viaduc de Millau et le pont de l’île de Ré, deux ouvrages qui subissent sans ciller les ouragans les plus véhéments. Je rapprochais ces images de la triste destinée du pont de Gêne, cet ouvrage écroulé qui s’est avéré aussi fragile qu’informe et laid.

J’informais donc le risible gouvernement macaroni, par mégaphone depuis le balcon de mon palais, que la France entendait voler au secours de l’impécunieuse Italie en délégant à la reconstruction du pont de Gêne une cohorte d’ingénieurs chargée de mettre au turbin la horde de feignasses transalpines qui pourront ainsi apprendre à empiler des cailloux dans les règles de l’art.

La joyeuse fusillade qui suivit ma mémorable allocution me fit comprendre à quel point l’enthousiasme romain envers la France demeurait intact malgré les divagations infantiles de quelques ministres mal rasés. À l’exception d’un glorieux gendarme qui se trouva malencontreusement sur la trajectoire erratique d’un obus de mortier, on ne déplora la mort que d’une petite centaines de pigeons, lesquels une fois plumés, firent la joie des matrones en haillons et de leur progéniture affamée.

L’amitié franco-italienne n’est pas près de s’éteindre !

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