Satire du Ministre pour la nouvelle année

Satire du Ministre pour la nouvelle année

Tel matin, j’ai bien vu, par la fenêtre ouverte,
Que l’air était vicié, que l’herbe était moins verte,
Et que de grosses mouches encombrées de fiel
Volaient de ci de là noircissant le ciel.
Malgré mon nez bouché, je sentais bien qu’en France
Cela puait l’égout et la fosse d’aisance.
Dans la rue, en colère, un peuple tout jauni,
Cela n’en finit pas et tous les samedis
Et ça casse, et ça brûle, et ça ruine la fête.
Les Juifs sont convoqués, ils manquaient au tableau !
Que leur veut-on encore ? Encore un bon complot ?
Puis vinrent l’échafaud et les coupeurs de tête,
Une tête en carton pour héros de papier
D’une révolution qui confine au merdier.
Ils errent dans les rues les uns croisant les autres,
Refusant d’obéir à tous les bons apôtres
Mélenchon ou Marine en maîtres des cocus
Qui n’en finissent pas de leur foutre le cul.
Je plains cette colère en caprice changée
Dont on ne comprend plus la vertu dégradée.
Et si n’était que ça, il y a bien pire encor,
Quand tant de beaux esprits dressent des miradors,
Sur les réseaux sociaux traquant chaque querelle
Pour en faire un scandale et réclamer sanction
D’une pensée contraire à leur haute opinion,
Chacun, bravant l’injure, fait sa propre quenelle.
C’est le dieu féminisme à qui je ne saurais
Contester le primat sans mourir à jamais.
Il faut se prosterner devant cette évidence
Qu’un homme n’est qu’un porc dont l’ignoble semence
Salit l’humanité de son patriarcat
Et qu’il faut en finir avec ce cancrelat.
C’est bien ma chance au moins que mes amours antiques
Ne se piquèrent pas de baiser politique !
Et c’est l’antiracisme au cœur si déformé
Qu’il devient un racisme fort bien revendiqué,
Il faut tendre tout court à l’éradication totale
De toutes les Lumières, ce leg des dominants,
De la raison, des sciences et ce fatras de Blancs
Qui asservit le monde à l’œuvre occidentale.
De quelle couleur est la Reine de la Nuit ?
L’obscurité s’installe et n’y vois goutte emmi !
Et partout je ne vois que pleurs et que menaces,
Il n’y a que victimes et bourreaux, face à face,
Chacun criant à l’autre « Honte à toi, tu as tort !
Roule-toi dans la boue ! J’exige des remords ! »
Les dieux de tous côtés et les militantismes
Détruisent les vertus de mon vieil humanisme ;
Ils m’ordonnent l’amour des idées des plus sots,
Des prophètes et savants en imbécillité égaux
Et exigent de moi qu’à haut point je révère
Les idées les plus sottes et tout et son contraire.
Pourquoi me faudrait-il céder à l’injonction
De penser de travers en toute religion ?
Que l’on soit femme ou gay, mahométan ou autre,
Homme blanc ou bien noir, en ma terre ou la vôtre,
Je suis mon seul arbitre et toi qui va hurlant,
Va, et sache que je t’emmerde en attendant

Mais tout cela, je crois, est d’une ancienne époque !
Et la nouvelle année au meilleur nous convoque,
Et verra triompher l’esprit de liberté,
Comment ? Cela ne sera pas ? Vous en doutez ?
Vous verrez, vous verrez…

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